Marre des matriochkas ou Que ramener de Russie. L’art décoratif russe.

Le nom vient du lieu de production – village Dymkovo (région de Kirov). C’est un des plus anciens art décoratif russe (XV-XVI siècles). Les jouets – des figurines représentant des personnages et des animaux – sont modelées en argile, puis séchés et cuits dans un four. Après ils sont peint à la main, créant chaque fois un exemplaire unique. Il n’existe pas de deux jouets identiques.

Gjel – ce sont plusieurs villages, situés sur le territoire de Ramenskoye (région de Moscou). Cet endroit est célèbre pour ses argiles, dont l’exploitation a été menée ici depuis le milieu du XVIIème siècle; c’est un des plus anciens centre traditionnel de production de céramiques en Russie.

Depuis le XIXème siècle la céramique de Gjel est peinte à l’aide d’une peinture au cobalt éclatante sur le fond blanc. Les peintres de Gjel travaillent avec 28 nuances de bleu – la marque de fabrique de ce style bicolore particulier. Les produits fabriqués ailleurs, mais avec un ornement similaire bleu-blanc, sont souvent appelés « à la Gjel ».

Khokhloma est née près de Nijni Novgorod et son histoire compte plus de 400 ans. Rouge-noir-or-vert – Khokhloma est une peinture décorative sur bois. Taillés dans du tilleul, les objets — ustensiles de cuisine, vaisselle, meubles — sont traités avec une poudre d’argent ou d’étain. Après ils sont vernis et cuit plusieurs fois dans le four, ce qui permet d’obtenir une couleur miel-or unique, donnant l’effet de massivité aux objets en bois légers. Réputés pour leur solidité, ils demeurent de nos jours populaires dans la campagne russe.

La peinture de Gorodets existe depuis le milieu du XIXème siècle. Des motifs lumineux et concis reflètent des personnages, des figures de chevaux, des coqs, des ornements floraux. La peinture est réalisée avec un coup de pinceau libre, décore souvent les meubles pour les enfants, les boites, les figurines, les volets, les portes.

L’écorce de bouleau (« beresta » en russe) est un matériel résistant et souple, tel du cuir. Pour la fabrication des différents objets (boîtes, coffrets, étuis) on utilise l’écorce du bouleau ouralien de Shemogod, qui a la particularité d’être très solide. Grâce à une technologie spéciale, de ravissants motifs sont découpés sur l’écorce. Chaque pièce est unique et faite à la main de façon artisanale.

Les châles féminins de Pavlov Possad sont à la mode depuis plus de deux siècles. Les couleurs vives et riches des ornements floraux (roses, lys, dahlias, fleurs de prés) sont choisies de manière à produire un effet de relief souvent étonnant. En fibres naturelles de laine, coton et soie, les femmes russes les portent en toute saison.

La dentelle de Vologda est entièrement tissée à la main à l’aide de fuseaux en bois et de fils de lins ou de coton. Qu’elle soit destinée aux grands événements ou à un usage quotidien, la dentelle décore les nappes, les serviettes, les vêtements, ou encore les habits de mariage. Chaque modele est travaillé par la dentellière de façon individuelle. Des figures géométriques, des fleurs, des animaux, des créatures fantastiques, des figures humaines, des reproductions architecturales – les tisseuses arrivent à les intégrer naturellement aux motifs plus anciens sans casser l’harmonie historique de la dentelle de Vologda.

Ces fameux châles sont tricotés manuellement à partir du pur duvet des chèvres d’Orenbourg, et sont incroyablement délicats, beaux et chauds. Les vrais châles d’Orenbourg sont si fins qu’ils peuvent passer sans altercation dans une alliance d’une femme et retrouver immédiatement leur volume. Ces pièces ajourées ne laissent pas indifférentes les femmes modernes et sont considérées comme un très beau cadeau.

La fabrique de Jostovo (région de Moscou) est devenue célèbre dans le monde entier grâce à un objet simple mais utile dans la vie quotidienne: un plateau métallique peint. Cela fait deux siècles que les artisans russes fabriquent ces plateaux, de véritables oeuvres d’art. Cet artisanat naît dans l’Oural au milieu de XVIIIème siècle, et seulement au XIXème siècle, les plateaux sont fabriqués dans la région de Moscou. La peinture est généralement faite sur un fond noir, le motif principal est un bouquet floral, où s’alternent les grandes fleurs de jardin et les petites fleurs de pré.

Les produits fabriqués à la cristallerie de la ville de Gous-Khroustalny (région de Vladimir) se trouvent dans les musées du monde entier. Service de verres, vases, bijoux, sculptures, luminaires, articles ménagers… c’est un artisanat russe traditionnel et un savoir-faire unique en son genre. Particulièrement célèbres sont les produits fabriqués à partir de cristal coloré.  Un fait interessant: les panneaux du vitrail de la station de métro Madeleine à Paris (ligne 14) sont réalisés dans les verreries de Gous-Khroustalny.

Ce type d’art décoratif est apparu en Russie au XVIIème siècle dans la région de Vologda. Le caractère exclusif et unique des émaux se caractérise par une maîtrise professionnelle picturale des émailleurs ainsi qu’une technique minutieuse de l’émail peinte à la main. Le procédé de fabrication garanti une conservation intacte pendant des siècles. L’utilisation de fils de métal torsadés dans la fabrication des objets permet la création des bijoux émaillés « finift » raffinés, élégants et délicats rappelant la dentelle.

Le pain d’épice de Toula est un délicieux dessert russe depuis plus de 500 ans. Pas un seul événement – ni joyeux ni triste – ne se passait pas en Russie sans ces mets sucrés et parfumés. Le pain d’épice, le prianik était servi à la fois à la table du tsar et au paysan. Le prianik de Toula est garni de la confiture ou de lait concentré, et décoré à l’aide de moules en bois avec un ornement sculpté.