
«La Dame de pique» ouvre la tradition des œuvres classiques russes sur le thème du « crime et du châtiment » : un jeune homme sans scrupules, Hermann, séduit une innocente Liza, pénètre dans la chambre à coucher d’une vieille comtesse et en la menaçant d’une arme, essaie d’obtenir une combinaison de trois cartes secrètes. Par une fatale coïncidence d’événements, Hermann perd non seulement sa fortune, mais aussi son esprit.
L’intrigue de l’histoire à la manière d’Hoffmann et Nodier a été suggérée à Pouchkine par le jeune prince Golitsyne. Il aurait retrouvé sa fortune sur les conseils de sa grand-mère en misant sur trois cartes, qui à son tour lui avaient été incitées par le comte Saint-Germain.
Vraisemblablement, Pouchkine a écrit cette histoire en automne 1833 (pendant l’épidémie de choléra) dans son domaine de Boldino, dans la région de Nijni Novgorod; le texte manuscrit n’a pas survécu. Ce récit est un classique indémodable de la littérature russe – vous trouverez de nombreux allusions dans la littérature moderne.
